16 avril 2006

Et si à la fin, il devait ne rester que cela.

Cette photo a été prise par Yolaine Bouliane, quebecoise de son état et photographe.

Et si à la fin, il devait ne rester que cela.
Lorsque j'ai vu cette photo pour la première fois, j'ai eu une bouffée d'angoisse. Je ne savais pas à quel moment de la journée elle avait été prise. Mais peu importait, le ciel est déchiré, l'atmosphère froide, métallique, sans âme. Pas de train, pas de mouvement autre que celui d'un ciel qui se déchire.

Le règne du fonctionnel, le règne de l'industrie ...
Où est passé la vie ... Comme Dante écrivait devant les portes de l'enfer : " Vous qui entrez ici, laissez toute espérance"

Tous les matins, pour aller travailler, mon train de banlieue traverse les friches industrielles, cotoit les wagons en train de rouiller, les batiments vétustes et tagués, de la SNCF (société nationale de chemin de fer) , les bouteilles en plastique sur le balaste. Voila les dehors de la ville, tout ce que nous n'aimons pas, que nous avons enterré ou rejetté en périphérie des villes.

Comment avons-nous pu créer ses horreurs, comment les avons-nous laissé proliférer ?

Mais sur mon trajet de RER, les mauvaises herbes sont en train de recouvrir le quai de la vieille gare abandonnée, qui a dit que nous allions avoir le dernier mot ?
Le ciel changera encore bien souvent d'aspect et cette voie de chemin de fer ne sera qu'un souvenir. Qui aura-t-il à la place ? Restera-t-il une trace de l'empreinte humaine ?

Nous avons reçu un magnifique cadeau, une terre terrible, belle, et difficile à apprivoiser, la vie s'y est développé, et nous, suffisant que nous sommes, nous avons décidé de la dompter. Mais je ne sais pas si nous serons les plus forts à ce jeu là. ;-)

1 commentaire:

Yol a dit…

Mais elle est où la photo?! :)
En fait, je voulais juste te dire que mon nom c'est Yolaine P. Bouliane...faut pas oublier le P. :) héhhéhé
ces québécoises, tout plus emmerdante les unes que les autres...